samedi 3 novembre 2012

Carrefour quand tu nous tiens...

Pour rentrer à la maison, il y a toujours le super carrfour de Koumassi à passer. Et alors, selon les jours, tu peux y passer deux minutes comme tu peux y perdre pratiquement une heure. Généralement les embouteillages sont plutôt pour le vendredi soir, je ne sais pas pourquoi : peut-être que les gens rentrent plus tôt du travail, il y a les sportifs qui courrent au milieu des voitures  ce qui ne facilite pas la circulation parce qu'il faut à la fois faire attention aux voitures de gauche, de droite, de devant et de derrière qui ne te laissent généralement pas plus que la place du rétro pour passer (je déteste me retrouver en sandwich comme ça!).





Donc quand tout est coincé, ça termine comme sur la photo ci-dessous : ce n'est pas très visible, mais en gros toutes les voitures et camions sont sur la voie inverse pour tenter de tourner à gauche pour rentrer dans le quartier de Koumassi. Ce qui fait qu'en face ils ne passent plus non plus et que ceux de derrière qui ne veulent pas tourner à gauche ne peuvent plus beaucoup avancer. Et dans ces cas là, soit on attend les flics (bien souvent peu efficaces mais ils arrivent un minimum à faire rester les voitures dans leur files, sauf s'ils tournent le dos trop longtemps), soit une bonne âme se met à essayer de faire la circulation, soit tu fais comme tout le monde et tu forces le passage en priant pour ta voiture. Mais dans tous les cas, tu perds beaucoup de temps.
 un joyeux bordel




L'autre gros points bloquant c'est dès qu'il y a un accrochage entre deux voitures : eh oui, parce qu'ici en cas d'accrochage qui ne se résoud pas à l'amiable, on appelle la police. Le temps qu'elle arrive il ne faut pas bouger les deux voitures accidentées, peu importe qu'elles bloquent, une deux toirs ou quatre voies de circulation. Une fois les policiers arrivés tu pourrais croire que les choses s'arrangent, mais non : ils font leurs mesures pour faire leur petit dessin en prenant bien leur temps, font palabre avec les deux propriétaires des véhicules pour savoir qui est en faute mais ne s'occupent absolument pas du trafic à côté qui doit passer tant bien que mal à droite ou à gauche, enfin quand c'est possible. Bref, rapide, efficace, travail en toute sécurité... ça va quand il n'y a pas trop de monde, mais sur les ponts, c'est très très vite des kilomètres de bouchons : et malheureusement, il y en a tous les jours des accrochages de véhicules (c'est que de la tôle froissée mais tout de même!)
Voiture accidentée avec le fourgon blanc au milieu du carrefour. Le chauffeur attend la police




Mission Libéria






A peine rentrée de vacances, je dois passer le premier weekend au Libéria pour (ENFIN!!!) signer le contrat avec l'entreprise chinoise devant nous réaliser les travaux de la plateforme de stockage pour le pétrolier Chevron. Que de négociations, de changements, de rechangements depuis ma première mission en janvier de cette année, mais on a fini par s'entendre; Il ne reste donc plus qu'à avoir des travaux faits selon les règles de l'art, là on verra bien ce que ça donne avec les Chinois.






Au programme du dimanche, visite d'une mine d'or en construction (ils installent les campements) qui pourraient être un futur client pour Bollore avec le transport du minerais. Eh oui, même le dimanche, le patron tente de faire des affaires. Beaucoup de route et de pistes, avec des ponts artisanaux mais qui ont l'air plutôt solides.

Pont en Azobée, bois très résistant des forêts libériennes

Au retour, arrêt à la plage de Roberspot (plus ou moins sur le chemin, il fallait quand même faire un détour de 80km de piste en latérite plus en trop bon état avec la saison des pluies, mais cela n'a pas dérangé le chauffeur...) Très beau site où les restes des anciennes bâtisses montrent bien la grandeur de ce lieu avant la guerre. C'est paraît-il un des meilleurs spots pour le surf en afrique de l'Ouest, mais ce jour là c'était plutôt calme. Une compétition internationale serait en cours d'organisation, ce qui serait super pour le Libéria et pour revaloriser ce site qui pourrait être magnifique.

Sur la plage, des bancs de dauphins faisaient le balai devant nous, à peine à une vingtaine de mètres de la plage. On a pu les regarder longuement, mais pas si facile de les prendre en photo, on ne les voit apparaître à la surface que quelques secondes.

Si vous regardez bien, vous verrez deux ailerons de dauphins

C'est supposé être un hôtel standing du Libéria!









dimanche 12 août 2012

Les Jardins d'Ivoire San Pedro

Nous terminons notre weekend par une nuit aux Jardins d'Ivoire de San Pedro, une soirée en compagnie des amis de Caterpillar qu'on retrouve pour manger une pizza à côté, un karaoké raté, puis un départ vers midi sur Abidjan pour arriver autour de 19h.
Quelques photos de l'hôtel, le jardin est très sympa, la piscine dissimulée. Le petit déjeuner est également recommandable (il nous quand même permis de tenir la journée sans manger histoire d'arriver plus rapidement sur Abidjan).


La Baie des Sirènes

Pratiquement la dernière étape de notre long weekend (on compte au moins une journée pour rentrer sur Abidjan), nous partons tôt de Sassandra le lundi matin pour nous rendre directement à la Baie des Sirènes, à l'ouest de San Pedro. Andrew y a déjà effectué un séjour il y a longtemps et se rappelle d'un petit coin de paradis, même si on sait que l'hôtel est fermé depuis longtemps.
L'endroit est effectivement très chouette, avec des rochers qui forment une piscine naturelle et permettent une baignade beaucoup plus tranquille que la veille à Sassandra. Le soleil est même au rendez-vous pour cette journée, où nous avions prévu cette fois de quoi manger histoire de ne pas se faire avoir à tous les coups par les "poulets braisés" absents. L'hôtel n'est pas en aussi mauvais état et quelques chambres peuvent être occupés, mais nous avions déjà réservé ailleurs. Après-midi sieste sur la chaise longue, lecture et baignade, c'est pas mal non plus.


Chaise longue...


Baignade dans une baie tout à fait protéger, où la profondeur de l'eau permet de se promener à peu près partout

Vue sur les cabanons de l'hôtel... certains peuvent encore servir de chambre d'hôtel


Il fallait quand même avoir les cocotiers sur au moins une des photos

De l'autre côté la mer est nettement plus agitée

Suite de Sassandra, Gôdé Plage, chez Michel

A défaut de balade en bateau, on se promène dans le village et sur la plage à pied. Au programme du matin, un petit tour à La Terrasse pour admirer la vue (ils n'ont plus rien à boire) et les singes qui viennent manger des bananes, un petit détour par le marché, ses odeurs de braises et ses Tanties qui te disent "bonjour ma fille", l'ancienne maison du colonel, la décharge publique juste à côté de la plage...
La mer et le fleuve Sassandra

Les pirogues qui attendent le départ en mer, c'est dimanche, on apprend plus tard qu'elles ne partiront pas

Petit singe venant manger sa banane

Les pirogues colorées

Spéciale dédicace pour mon frère... quand ils ne se nourrissent pas de bitume, les moutons se nourrissent de déchets plastiques.. Remarque très fine d'Andrew : pas étonnant que la viande soit caoutchouteuse!

On se demande l'état de cet hôtel aujourd'hui! 



Alors que nos amis se dirigent vers San Pedro, nous restons une nuit de plus à Sassandra et allons voir un peu les plages environnantes. On s'arrête chez Michel à Gôdé Plage pour manger, qui même s'il n'avait plus poulet, plus sucreries nous a quand même concocté de quoi manger en quantité suffisante (tomates, oignon, riz). On continue la piste à la rencontre d'autres plages et villages et on sert de taxis aux villageois avec notre pick-up, nullement perturbés par la piste dans la benne arrière!
On termine enfin la journée bien remplie par un détour de l'autre côté de Sassandra pour voir le fleuve et l'ancien pont. 


Les cabanons de Gôdé Plage, il n'y a que deux américains et nous

Même s'il manquait le poulet braisé, on a quand même bien fini nos assiettes

La plage de nianga, là encore le fleuve rejoint pratiquement la mer


Le village de Nianga où les villageois profitent de notre taxi

Celle là, j'ai oublié son nom mais sympa également. Il y a quelqu'un qui a construit sa maison sur le rocher au bout, plutôt réussi pour une fois...


La baignade était quand même plutôt sportive!!

Tout proche de Sassandra, encore un des mystères de l'Afrique : ce lycée moderne, très grand et idéalement situé (sur une falaise avec vue sur l'océan) est pratiquement à l'abandon. En discutant avec ceux qui gardent, on apprend que le bâtiment sert de collège à Sassandra et ses environs mais aucun entretien n'est fait. Seulement quelques parties sont exploitées.

Le vieux pont de Sassandra sur le fleuve du même nom. A l'époque où le cacao était grandement exploité dans la région et Sassandra un port plus important que celui de San Pedro

Le Fleuve Sassandra, je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait autant de rochers et de tumultes..

Mésaventures à Sassandra avec Diakité

L'hôtel Best of Africa étant fermé, on continue notre route vers la prochaine ville Sassandra, histoire de trouver un endroit où dormir. Seul hôtel à peu près convenable proposé par notre guide le Petit Futé, Le Pollet, noté comme étant un trois étoiles; Même si nous n'avions pas réservé, il reste plusieurs chambres de disponibles. Ce n'est certainement pas le même standing 3 étoiles qu'en France, mais on a un lit, une salle de bain et une très belle vue sur la baie de sassandra et le village qui s'étend sur les collines environnantes et a tendance à s'agrandir un peu n'importe comment.
Au premier plan le restaurant de l'hôtel et notre voiture (nous aurions du l'enlever pour la photo quand même!). Au loin, la baie de Sassandra (avec l'embouchure du fleuve du même nom) et le Village.

Les constructions anarchiques du village

Tout juste arrivé à l'hôtel, nous retrouvons des connaissances d'Abidjan travaillant pour Caterpillar, qui curieusement avait profité comme nous du long weekend pour visiter. Ils sont en pleine discussion avec "le plus grand guide de la région", Diakité. Il connaît tout, il fait son travail correctement (selon lui), il n'est pas là pour discuter politique, simplement pour montrer aux touristes la beauté de la région et... les hippopotames sur le fleuve Sassandra. Rendes-vous pris donc pour le lendemain dimanche 8h, à l'hôtel, avec une première participation de 20000FCFA (30€) pour qu'il puisse payer l'essence. Soit, nos amis ne négocient pas trop et lui donnent l'argent...;

Le lendemain matin... 
8h, tout le monde attend Diakité devant la porte de l'hôtel, mais bon, on commence à connaître la musique, on sait qu'avec les Ivoiriens, 8h, c'est plutôt 8h30/9h. Après une demi-heure d'attente où "si si madame, je suis presque là", il nous demande finalement de le rejoindre à la grande mosquée. Il pouvait prévenir s'il voulait faire sa prière avant, on aurait dormi un peu plus! Arrivés sur place, pas de Diakité mais un petit gamin qui nous dit de le suivre, qu'il va nous conduire à Diakité. On gare la voiture, on passe un petit chemin derrière les maisons et on arrive au milieu des toilettes publiques, dans un endroit tout boueux où des cochons se battent en duel. L'odeur n'est pas franchement agréable et Diakité est en train de trafiquer le moteur. Ca s'annonce bien! Montés dans le bateau, le moteur démarre et pour plaisanter je demande : "bon où sont les rames?". Après 2minutes, odeur de brûlé, moteur à l'arrêt et qui ne démarre plus. On n'est pas très loin du rivage, mais sans rame, impossible de le rejoindre. Vive donc le portable dans ces cas là, une pirogue vient nous secourir, parce qu'avec le bout de tôle qui servait de rame au départ, on n'était quand même pas arrivé. Ca nous a refroidi et on a perdu la matinée à essayer de récupérer nos 20000F, mais ce guide de mauvaise foi n'a jamais voulu nous rembourser. Résultat = pas d'hippopotames, une matinée à se faire harceler et à harceler Diakité au téléphone pour avoir l'argent... Guide à déconseiller fortement! Et bien entendu personne ne connaît une autre personne avec un bateau dans le village (tu parles! )

Sur le bateau, Nicolas déjà sceptique...
 

Sassandra, plage du Best of Africa

Pour ce weekend de l'indépendance, nous partons 4 jours à la découverte de nouveaux horizons ivoiriens. Au programme, Sassandra et ses plages, San Pedro, son port et sa baie des sirènes.
Nous empruntons un 4x4 à un collègue d'Andrew, la route de la Côtière n'étant plus en très très bon état. Et en effet, certaines portions sont vraiment piteuses, d'autres sont en train d'être reprises à petite vitesse, mais quoiqu'il en soit, il reste quand même beaucoup de nid d'autruche qui font que le trajet est long, fatigant et plutôt sportif.
Première étape de notre voyage après quelques 4heures30 de routes, l'hôtel Best of Africa. Nous avions essayé plusieurs fois d'appeler pour réserver une chambre, sans réponse, ce qui nous a semblé plutôt bizarre. Et effectivement, en arrivant sur place, l'hôtel avait été laissé totalement à l'abandon depuis les derniers évènements. Dommage, car le coin est vraiment sympathique, même si ce n'est pas le grand beau temps.
La baie de l'hôtel Best of Africa et une ancienne chaise longue à l'abandon

le littoral est parsemé de roches et de criques avec en arrière plan la forêt

A beaucoup d'endroit également, la lagune rencontre la mer, ou presque...



Tout petit village africain le long de la plage, fait à partir de ce qu'ils trouvent. Personnellement, je trouve cela bien plus sympa que les bouibouis en tôle qui s'accumulent à Abidjan

Vue au loin sur les cabanons de l'hôtel malheureusement fermé, il va falloir qu'on trouve un autre lieu pour dormir...


dimanche 22 juillet 2012

Le paradis tropical, un très beau jardin à Bassam

A part chez nous où les plantes ont du mal à pousser (les pucerons ont envahis le jardin et on a du mal à s'en débarasser, même si depuis quelques jours nos plantes ont repris un peu de vigueur), il semble que le climat tropical soit plutôt propice aux belles fleurs colorées, pour le plaisir des yeux. Petit dimanche à Bassam, dans un lieu nommé le paradis tropical où l'on s'est arrêté un peu par hasard, comme toujours. On était pratiquement tout seul avec un très beau jardin pour nous accueillir, mais assez de paroles, place aux images...
la piscine de ce petit hôtel plutôt sympathique, mais maillot oublié!!!



Dans le fond, deux petites chambres

Fleur d'un arbre que je n'avais pas encore vu, ça change des bougainvilliers!      





















Sur le chemin, on s'arrête pour demander le prix des salons de jardin en osier. Il y a plusieurs artisans qui font cela sur la route de Bassam : ils sont plutôt doués, mais on reviendra pour en prendre un avec un pick-up et en négociant les prix.


dimanche 17 juin 2012

Maquis au bord de la lagune côté Youpougon

Andrew en vacances en France, je contacte un collègue pour aller manger le dimanche midi. Il me propose un petit maquis du côté de Youpougon, sur la route de Dabou, en bord de lagune. Il y est déjà allé et sait donc à quel point c'est tranquille et agréable. Et en plus, la spécialité, c'est le lapin braisé, ce qui nous change un peu des poulets braisés habituels! Je n'ai personnellement jamais été vers Youpougon encore, quartier qui grandit à vue d'oeil, et où de nombreux immeubles cubiques affreux sont en construction au milieu des cahutes en bois et en tôles. Mais une fois sorti de Yopougon, c'est fort agréable, avec beaucoup de verdure et peu de civilisation; Comme souvent, on tourne un peu en rond avant de trouver ce qu'on cherche, mais en demandant à droite et à gauche, on finit par atteindre le maquis ABADJIN BEACH, non il n'y a pas de fautes d'orthographe! Pas sûre que je le retrouve la prochaine fois, mais je tenterais parce que c'était bien agréable et le lapin est très bon.
Les tables du maquis, où pas mal de gens sont venus manger ce dimanche midi


Notre petit chez nous...

Cela fait maintenant un moment que nous avons déménagé, (environ depuis fin janvier), il est donc temps de vous montrer un peu à quoi ça ressemble! Bien que le quartier ne soit pas le plus idéal qu'il soit, notre maison est fort agréable, avec beaucoup de couleurs chaleureuses, et nous avons eu la chance de pouvoir tout refaire à notre goût, le tout au frais de l'entreprise d'Andrew.
Le salon : je vais essayer de trouver une petit place pour un piano d'occasion en location qui devrait arriver la semaine prochaine pour mon plus grand plaisir. La raquette orange : c'est juste pour tuer les moustiques! 
 Nous commençons petit à petit la décoration avec deux œuvres d'art africaines, qui vont très bien avec la couleur de nos murs. 
Notre cuisine, très spacieuse  et bien ventilée, agréable. 
 La chambre : euh oui, on doit toujours faire les ourlets du rideau, mais bon, ça ne nous dérange pas pour dormir. 
Et enfin, la terrasse avant et le petit jardin. Un peu de verdure ne fait pas de mal ! 


Il y a aussi une chambre d'amis, donc n'hésitez pas à venir nous voir! On peut aussi négocier pour avoir un autre appartement pour vous dans la concession...